Un peu à l’image de la demi-finale de la Coupe du Monde 2018 entre la France et la Belgique, les 2 nations les plus en forme de la compétition et tombeuses respectivement de l’Argentine et du Brésil, alors que l’autre demi-finale opposait la Croatie à l’Angleterre, une équipe surprise conte une autre très inexpérimentée, beaucoup de spécialistes s’accordent à dire que le vainqueur du double affrontement entre le FC Barcelone et Liverpool sera aussi le vainqueur de la Ligue des Champions, à Madrid, le 1er juin prochain. Mais si cette affirmation a plutôt été vérifiée durant la Coupe du Monde, avec une victoire facile des Bleus face à la Croatie sur le score de 4 buts à 2, sera-t-elle tout aussi exacte dans cette Champions League qui, il est vrai, n’a plus offert de véritable surprise depuis le sacre du FC Porto en 2003 face à l’AS Monaco ?
Le Barça, une valeur sûre
Comparons donc les forces en présence avec d’abord cette rencontre plus qu’alléchante entre le Barça et les Reds de Liverpool. Si l’on regarde leur place en championnat, il ne fait nul doute que nous avons là à faire à deux des équipes européennes les plus performantes de la saison. En effet, à quelques journées de la fin, le nouveau sacre du FC Barcelone en Liga ne fait plus aucun doute, le second consécutif et le dixième lors des quinze dernières années. Seuls le Real Madrid avec quatre titres et l’Atletico de Madrid avec 1 titre ont réussi à empêcher les Blaugranas de terminer à la première place du classement lors des quinze dernières éditions du championnat d’Espagne. Dans le même temps, le club a aussi été sacré 4 fois en Ligue des Champions.
Liverpool, de retour au premier plan
Pour Liverpool aussi, la saison est pour l’instant très bonne, mais deux différences majeures les opposent aux Catalans. D’abord, le titre en championnat est loin d’être acquis puisqu’ils se livrent un véritable mano a mano avec Manchester City, et que tout devrait rester indécis jusqu’à la dernière journée de Premier League. Ensuite, de manière encore plus flagrante, le Liverpool FC n’a plus été sacré champion d’Angleterre depuis la saison 1989-1990, soit près de 30 ans, une éternité donc. En Ligue des Champions toutefois, Liverpool a remporté l’édition 2005 au terme d’une finale au scénario le plus remarquable (les Reds étaient menés 3 à 0 à la mi-temps par le Milan AC), mais surtout ils étaient déjà présents la saison passée en finale, ne perdant face au Real Madrid qu’à cause des énormes boulettes de leur gardien d’alors, maudit depuis, Loris Karius. Le club de la Mersey est donc un des plus performants d’Europe depuis 2 ans, et sera un grand danger pour le Barça.
En face, le bilan est beaucoup plus maigre, puisque la seconde demi-finale opposera le club de Tottenham, néophyte à un tel niveau, et celui de l’Ajax d’Amsterdam, la véritable sensation de cette année, tombeur successivement des ogres madrilènes et turinois. Bien que d’un niveau a priori plus faible, cette demi-finale serait aussi plus indécise car BetStars donne une cote de 1,72 pour une victoire du Barça contre 2,25 pour celle de Tottenham, les deux favoris.
Tottenham, le petit nouveau
Ce sera la première demi-finale de son histoire pour le club de Londres, et cette inexpérience pourrait leur coûter cher en vue d’une éventuelle finale face à un des deux cadors. En championnat, ils se battent pour garder leur troisième place, synonyme de Ligue des Champions la saison prochaine, face aux mythiques Arsenal, Chelsea et Manchester United. Mais leur succès extraordinaire face à Manchester City en quarts de finale de la Ligue des Champions peut donner à réfléchir à leur potentiel adversaire en finale.
L’Ajax d’Amsterdam, la force de la jeunesse
Enfin, que dire de l’Ajax d’Amsterdam et de cette bande de gamins qui auront régalé l’Europe tout ce printemps. Alors qu’ils luttent pour le titre en championnat avec le PSV Eindhoven, les joueurs de l’Ajax n’ont pas volé leur présence à ce stade de la compétition et peuvent espérer encore franchir un tour s’ils continuent sur leur lancée et leur philosophie de jeu offensive. S’ils parvenaient en finale toutefois, ces jeunes risqueraient bien de s’écrouler face à la rigueur et au talent des joueurs du FC Barcelone ou de Liverpool, comme une copie de la finale de la Coupe du Monde où, malgré leur enthousiasme, les Croates n’ont rien pu faire face à la froide efficacité française.