L'oeil d'Emka : Réflexions sur le système du Barça

Publié le
Par Emka
L'oeil d'Emka : Réflexions sur le système du Barça

Cet œil d'Emka trouve sa place ici et maintenant car aujourd'hui le Barça est est au top mais si demain, le Barça devait connaitre des jours plus sombres - ce que nous n'espérons pas évidemment- nous ne brulerons pas ce que nous avons adorer la veille ! Valverde en tête.

Tout est une question d'équilibre

Messi et Ter Stegen s'accordent sur les conséquences du départ de Neymar. Pour eux, le départ du talentueux attaquant brésilien a justifié une réflexion sur le système de jeu du Barça. Pour les deux barcelonais, ce départ a permis de renforcer l'équipe ; le premier estimait que le "Barça avait gagné défensivement ", le second indiquait que " l'équipe avait compensé son départ " et d'ajouter que " l'équipe était désormais très très forte "
Avant toute chose, il serait malhonnête de faire dire à nos deux protagonistes qu'ils dénigrent un tant soit peu l'immense Neymar dont les qualités footballistiques sont indéniables. Il est aujourd'hui une pièce maitresse du PSG et son absence obère les chances de qualifications des parisiens face au merengues. Rappelons que Neymar est fabuleux et, sans nul doute, il est un très sérieux candidat pour le Ballon d'Or.

Le Barça vit une période inégalée d'invincibilité 

Les blaugranas ont enchainé 33 matchs en Liga sans défaite…record battu ! Notons également le parcours sans faute en Coupe du Roi et en Champions League.
Les mouvements des joueurs dans les clubs se font au gré des mercatos depuis la nuit des temps. Il y a des réussites, parfois des révélations mais aussi des échecs voire des fiascos. Finalement, si le football était une science exacte, cela se saurait et un bon statisticien à la tête de l'équipe suffirait à remporter tous les trophées. Cette théorie a été mise en place dans le football américain. Cette histoire a été retracée dans l'excellent film " Le stratège " ou " Moneyball : l'art de gagner " de Bennett Miller basée sur l'histoire vraie de Billy Beane du Club Athletics d'Oakland. L'entraineur s'est alloué les services d'un statisticien pour créer une équipe compétitive. 

Forcément cela serait trop facile et ne serait qu'une histoire d'argent. Ce serait dommage pour le football si cela fonctionnait. Encore aujourd'hui, certains riches propriétaires acquièrent un club, achètent des joueurs de très haut niveau mais n'atteignent pas les sommets escomptés. On pourrait dire fort heureusement car le foot n'est pas une science mais c'est un art. L'alchimie s'opère ou pas ! On ne peut pas appliquer une recette mais réfléchir pour trouver la bonne combinaison. En effet, le technicien, entraineur ou sélectionneur est le magicien, celui qui au sens littéral du terme, produit des effets extraordinaires par ses choix, tactiques, stratégiques, etc.
Dès lors, composer une équipe type n'a plus aucun sens. Chaque match est unique. La capacité d'adaptation face aux situations qui se présentent est un critère majeur. Il se révèle à nos yeux le plus souvent dans le coaching en cours de match.
Alors se posent deux questions ?

1. Qu'est-ce qui différencie un entraineur d'un grand entraineur ?

  • Ernesto Valverde est en passe de réussir, son pari. En effet, il a vu partir des joueurs notamment Neymar un prétendant légitime au ballon d'or. Au sein du Barça, il reste, entre autres talents, le quintuple titulaire du fameux ballon d'or.
  • Les adversaires, toutes compétitions confondues, restent très motivés face au Barça et tentent de déjouer les pronostics défavorables.
Le succès du technicien catalan est grandement lié au choix du système de jeu. Rappelons ici qu'à l'origine du football, le schéma de jeu était basique puisqu'il se limitait à balancer le ballon devant et tous les joueurs se ruaient à l'attaque pour marquer le but (kick and rush). Le football moderne est loin de ce schéma de jeu mais on le retrouve dans les cours d'école.

Aujourd'hui, on trouve moult schémas tactiques. En partant de la ligne de défense, hors gardien de but, il se décline en 4-4-2 en losange ou carré, 4-3-3, 4-5-1, 5-3-2, 3-5-2, 5-4-1 voire plus rare 4-2-4. 

2. Quel est le bon schéma tactique ?

La solution type et le bon modèle n'existent pas. En effet, l'entraineur doit composer avec deux types de facteurs. Les facteurs endogènes sont propres à l'équipe : le profil des joueurs et leur disponibilité ou indisponibilités sont les bases même de de l'ossature d'une équipe. En somme, chacun a son poste avec des variantes possibles mais un gardien de but ne fera jamais un attaquant. Ces fondamentaux constituent le socle. Sur la question des blessés, c'est autre chose. Restons prudent mais l'infirmerie compte pour beaucoup. Pour ma part, j'estime que dans une certaine mesure, la prévention en football existe. Les blessures liées à des coups sont difficilement prévisibles mais la gestion du groupe, la fatigue des joueurs et leur alimentation (eh oui ça compte !) est une préoccupation du coach. Facile à dire avec du recul, mais maintenir Neymar a son poste face à Marseille alors que le résultat est acquis, cela semble incompréhensible.
Les facteurs exogènes sont extérieurs au Club et essentiellement liés aux qualités de l'adversaire. Une stratégie défensive se déploie autour d'un schéma tactique. De la même façon, une ligne offensive se doit d'adopter un schéma adapté et dans les deux cas il faut aligner l'équipe idoine. La décision est donc liée aux forces en présence et au résultat escompté. Jouer sur plusieurs tableaux compliquent les affaires du Barça mais créent une dynamique de succès.
En somme, il n'y pas un schéma tactique unique et efficient (différent de l'efficacité). L'efficience vise à atteindre les objectifs prédéfinis (maximum de résultats avec minimum de moyens). Chaque match répond à une logique et une volonté. En cela, l'entraineur est le seul maitre à bord. Son pouvoir est énorme tout comme son corolaire : sa responsabilité.

La patte Valverde

Le Barça et en l'occurrence son technicien Valverde a montré une volonté d'adapter son système aux joueurs et les joueurs à son système…ce n'est pas un paradoxe, c'est une preuve de souplesse.  Il compose avec ses joueurs, ses objectifs, ses capacités, ses adversaires. Il met en place une tactique au service d'une stratégie.
Un entraineur qui sait se faire oublier est un grand entraineur !
Doucement, à patte de velours, Valverde a su s'imposer. Le Txingurri est un stratège et il n'oublie pas le plus important, c'est de motiver et respecter ses joueurs qui le lui rendent bien.

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